Un week-end entre patrimoine et modernité avec le 6e SoBD
Avec sa 6e édition, le Salon des Ouvrages sur la Bande Dessinée – dont Cases d’Histoire est partenaire – va une fois de plus régaler les passionnés du 9e art et de son Histoire. Du vendredi 2 décembre au dimanche 4, c’est une farandole d’invités et de rendez-vous qui attend le visiteur à la Halle des Blancs-manteaux, en plein cœur de Paris.
Le SoBD trace son sillon au même rythme que les ouvrages qu’il souhaite mettre en valeur. Le nombre et la qualité des livres qui parlent du 9e art (monographies, études, autobiographies, beaux livres, publications de colloques, etc) augmentent en effet d’années en années, accroissant le corpus d’une littérature critique qui montre, par un effet miroir, que la bande dessinée ne se résume plus – et ce depuis longtemps – à de simples “petits miquets”. Le SoBD est le seul salon ou festival où l’on peut trouver la totalité de la production francophone disponible, ce qui représente des centaines d’ouvrages, rien que ça ! L’occasion de découvrir des petites pépites sur ses auteurs préférés. Avec la remise du Prix Papiers Nickelés – SoBD, l’éclairage est fait sur les livres marquants de l’année. Pour la quatrième édition de cette récompense, les finalistes sont :
La présence de libraires spécialisés dans les pièces de collection et d’occasion permet de compléter l’achat de livres critiques avec l’acquisition des albums correspondants, en édition originale bien évidemment. Toutefois, le SoBD est un savant mélange entre le patrimoine et la production récente. 40 éditeurs, que l’on nommera “petits” ou “indépendants” (çà et là, 6 pieds sous terre, Cambourakis, Cornelius, Delirium, Frémok, La boite à bulles, Le lézard noir, IMHO, etc), sont en effet également présents pour proposer leurs nouveautés.
Cet équilibre entre tradition et modernité se retrouve également dans le choix de l’invité d’honneur, qui est cette année Florence Cestac, Grand Prix de la ville d’Angoulême en 2000, et amatrice de “gros nez”. L’auteur de Harry Mickson nettoie ses pinceaux (1982), du Démon de midi ou Changement d’herbage réjouit les veaux (1996) et du tout récent Filles des oiseaux (2016) fait le pont entre aujourd’hui et la passionnante aventure Futuropolis aux côtés d’Etienne Robial à la fn des années 70 et pendant les années 80. Lui sont consacrées une exposition rétrospective qui fera le panorama des grandes étapes de sa bibliographie ainsi qu’une série de tables rondes dans l’après-midi du samedi. Dans le même ordre d’idée, le pays invité est cette année la Suède, qui offre un foisonnant vivier d’auteur-e-s contemporain-e-s et un important volet patrimonial. L’après-midi du samedi permettra d’approfondir le sujet lors de tables rondes.
Si l’on ajoute à cela deux masterclasses (animées par Florence Cestac et Jean Solé), six tables rondes le dimanche, une soirée cinéma le samedi soir (projection du documentaire Marvel 14, les super héros et la censure, puis du film Incassable de M. Night Shyamalan, au cinéma le Luminor), une exposition sur la bande dessinée suédoise, un espace de création d’artistes contemporains, le weekend risque d’être bien rempli du côté de la Halle des Blanc-manteaux. Pour donner un avant-goût des réjouissances, voici la vidéo de l’édition 2015 :
6e SoBD
Halle des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille du Temple, 75004 Paris
Vendredi 2 décembre 2016 – 15h00 à 19h00
Samedi 3 décembre 2016 – 11h00 à 19h00
Dimanche 4 décembre 2016 – 11h00 à 19h00
Entrée libre et gratuite