Orients perdus. Jacques Ferrandez raconte le fiasco de la campagne d’Égypte

Dans Orients perdus, Jacques Ferrandez quitte l’Algérie et Albert Camus pour nous embarquer dans un voyage plus à l’Est et plus reculé dans le temps. Vingt ans après avoir illustré une série du journal le Monde consacrée aux artistes et aux scientifiques qui ont accompagné Napoléon en Égypte, il revient à la fin du XVIIIe.
L’homme dont la raconte l’histoire, Théodore Lascaris, n’est pas le plus connu des personnages qui accompagnent le futur Empereur. Pourtant, cet homme curieux et malin aurait pu se faire un nom. Il apprend l’arabe, se passionne pour la musique égyptienne. Mais surtout, il essaie de comprendre les tenants et les aboutissants de la politique, de la géopolitique. Mais Lascaris est pris dans une histoire un peu trop grande pour lui. Ce premier tome s’achève à la fin de la campagne d’Égypte. On attend la suite avec impatience. Lascaris aurait pu devenir le Laurence d’Arabie de Bonaparte, mi espion, mi aventurier…
Cases d’Histoire a eu la chance rencontrer Jacques Ferrandez le jour de la sortie de l’album.
Pour nos lecteurs niçois et alentours
Ne ratez pas l’exposition de planches et dessins originaux tirés de cet album qui se tient au Palais Lascaris jusqu’au 12 janvier 2025. Rappelons que Jacques Ferrandez est niçois d’adoption et que Lascaris commence sa carrière de peintre sur les hauteurs de cette ville. C’est à la fois un hommage et une page d’histoire de la ville qui est à découvrir sous le pinceau de cet immense artiste.
Orients perdus. L’Aventure de Théodore Lascaris T1 Nice, Malte, l’Égypte. Jacques Ferrandez (scénario et dessin). Editions Daniel Maghen. 160 pages, 23 euros.
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Stéphane Dubreil




