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Laurent Lessous

18 janvier 2021
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  • Époque contemporaine
  • XIXe siècle
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Voyages de Giambattista Belzoni, l’égyptologie balbutiante rayonne grâce à des saltimbanques

Que le 3e tome des Voyages en Egypte et en Nubie de Giambattista Belzoni soit cette année dans la sélection officielle du Festival d’Angoulême (après avoir reçu le Prix Cheverny de la bande dessinée historique à l’automne dernier), ne doit rien au hasard (les deux premiers tomes ont d’ailleurs eux aussi été sélectionnés à Angoulême). Depuis le premier volume, la série de Grégory Jarry, Lucie Castel et Nicole Augereau est remarquée pour son originalité, sa truculence et sa parfaite immersion dans les débuts de l’égyptologie. Rencontre avec les deux scénaristes et la dessinatrice.

Cases d’Histoire : Bonjour, pouvez-vous vous présenter tous les trois ?

Grégory Jarry ; je suis auteur et éditeur de bande dessinées au sein des éditions FLBLB que j’ai co-fondées en 2002 avec le dessinateur Thomas Dupuis (Otto T.). J’ai publié de nombreux ouvrages dessinés par Otto T. et Lucie Castel. Je suis également auteur et éditeur de romans-photos car je considère ce médium comme une vaste terre en friche d’où la prochaine avant-garde pourrait bien surgir !

Nicole Augereau ; j’ai suivi des études d’histoire puis participé à la revue FLBLB dans laquelle j’ai publié mes premières bandes dessinées, inspirées des romans-photos d’aventure, et mes premiers romans-photos inspirés de mes aventures personnelles. J’ai ensuite rempli de nombreux carnets de croquis lors de mes voyages, qui m’ont servi ensuite de matière première aux livres : Zitoune, écrit à 4 mains avec Grégory Jarry à Marrakech, et Tap-Tap Haïti, récit de la découverte d’un des pays les plus pauvres du monde, de son art, de son histoire politique et coloniale.

En 2004, j’ai rencontré Manno Charlemagne, un chanteur haïtien engagé contre la dictature Duvalier. La biographie que je lui ai consacré : Quand viennent les bêtes sauvages, a reçu le prix spécial du jury Artemisia en 2017.

Lucie Castel ; j’ai suivi des études de graphisme et de cinéma d’animation. En 2010, j’ai participé au livre collectif Afghanistan (éditions FLBLB) puis collaboré à divers journaux comme illustratrice (Alter échos, Médor). Mon premier livre, Un corps, co-écrit avec Philippe Vanderheyden, est paru aux éditions de l’Employé du Moi en 2015. A partir de 2017, je dessine les trois tomes des Voyages en Égypte et en Nubie de Giambattista Belzoni, écrit par Grégory Jarry et Nicole Augereau, grande fresque sur les débuts de l’égyptologie, tous les trois en sélection officielle du festival d’Angoulême, le troisième volume obtient le prix Château de Cheverny de la bande dessinée historique à l’automne 2020. Je travaille actuellement sur de nouveaux projets avec Grégory Jarry, Nicole Augereau et Robin Cousin. 

Les trois auteurs devant la pyramide de Khéphren.

Qui a eu l’idée d’adapter les mémoires de Giambattista et Sarah Belzoni ?

Grégory et Nicole ont découvert les écrits du couple Belzoni, il y a une quinzaine d’années. Après un voyage en Égypte, ils ont lu plein d’écrivains orientalistes du XIXe siècle. Dans un recueil, ils sont tombés sur un extrait du journal de Giambattista qu’ils ont trouvé génial. L’idée de l’adapter en bande dessinée est venue très vite mais le projet ne s’est concrétisé que bien plus tard.

Portrait de Belzoni.

Avez-vous travaillé sur d’autres sources historiques ? Si oui, pour quelles parties de la trilogie ? 

Notre principale source est bien sûr le récit des Belzoni. Chaque fois que nous avions des doutes sur le déroulement d’une scène, on revenait au texte original qui nous rappelait à quel point les aventures des Belzoni dépassent la fiction. Ensuite notre outil principal reste Internet où nous avons trouvé des textes d’égyptologues de l’époque ou contemporains, des plans, des représentations 3D, des photos et des gravures des lieux visités ou des œuvres antiques découvertes par nos héros. Mais nos sources ne s’arrêtent pas au domaine de l’égyptologie ou du XIXe siècle, on s’échange souvent des extraits de films (de western par exemple) pour trouver le ton juste d’une scène ou des photos d’actrices ou d’acteurs pour trouver la « tronche » d’un personnage.

Giambattista Belzoni et Sarah Banne, dans un téléfilm de la BBC.

Pouvez-vous présenter ces deux personnages hors normes ? 

Belzoni est un Italien né en 1778 qui veut devenir ingénieur hydraulique. Au début du XIXe siècle, il fuit l’Italie pour échapper aux troupes napoléoniennes et atterrit en Angleterre. Là, il devient saltimbanque, il se produit dans les foires de Londres comme « homme fort » et il se marie avec Sarah Banne, la « femme girafe ». Lors d’une tournée en Europe, ils rencontrent l’émissaire du pacha d’Égypte qui propose à Belzoni de travailler comme ingénieur hydraulique pour irriguer les cultures au bord du Nil. Le couple et leur serviteur James Curtin partent donc pour l’Égypte. Belzoni construit une machine hydraulique pour le Pacha, mais les porteurs d’eau égyptiens font capoter le projet de peur de perdre leur emploi. Les Belzoni se retrouvent donc sans ressources en Égypte. Giambattista accepte alors de travailler pour le consul d’Angleterre. Il commence sa carrière de chercheur d’antiquités. 

Pouvez-vous nous dire quel était la situation de l’égyptologie au début du XIXe siècle et l’apport des Belzoni à cette pratique historique ?

Leur apport scientifique est assez maigre, en revanche ils ont envoyé de très nombreuses œuvres en Angleterre, principalement exposées au British Museum. Selon moi, leur plus grand apport à l’égyptologie est cette exposition qu’ils mettent en place à leur retour et qui a été un énorme succès à Londres et à Paris. Ce genre d’exposition devait être assez inédite en 1821 et a surement permis de populariser l’art de l’Égypte antique.

Les autres Européens présents dans la vallée du Nil ont des pratiques discutables. Le journal de Belzoni nous les présente sous un jour peu favorable. Que savons-nous d’eux et de leur travail d’archéologue ? 

Il semblerait que tous les Européens de passage en Égypte finissent par se prendre pour Flaubert et écrivent leurs mémoires. On a de nombreux récits de voyageurs de l’époque qui mettent en avant la qualité des œuvres antiques qu’ils ont mis à jour, la richesse des lieux qu’ils ont découvert et la couardise de leurs concurrents.

L’édition de 1823 des Voyages de Belzoni.

Madame Belzoni se rend en Palestine seule. Chose remarquable pour une femme à cette époque. Que nous apprend son récit de la situation en Terre sainte au début du XIXe siècle ? Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans son périple ? 

La Palestine est à cette époque sous l’autorité ottomane. Contrairement aux idées reçues les pèlerinages en Terre Sainte sont encore très nombreux au XIXe siècle et peuvent drainer des milliers de fidèles issus de toute l’Europe. Ce qui est surprenant, c’est l’attitude des pèlerins européens souvent issus de l’aristocratie et qui supportent mal qu’une femme saltimbanque comme Mme Belzoni puisse faire ce pèlerinage seule et quasiment sans-le-sou.

Grégory et Nicole, vous avez travaillé chacun sur l’adaptation du journal d’un membre du couple. Procédé qui donne à voir deux visions différentes de leur vie en Egypte.  Comment avez-vous articulé vos scénarii ? Quelles sont les différences dans les deux versions des mêmes faits ?  Y-a-t-il eu des difficultés pour passer de l’un à l’autre dans la réalisation de la trilogie ?

Grégory a travaillé sur l’adaptation du journal de Giovanni Belzoni et Nicole sur celui de sa femme, Sarah Belzoni. Les scénarios se sont ensuite emboîtés logiquement dans un ordre plus ou moins chronologique donc la phase de montage était plutôt simple à réaliser. Il est rare qu’un même évènement soit détaillé dans les deux journaux et dans ce cas il n’y a pas de différence notable entre les deux versions. On s’est plus interrogés sur l’interprétation de certains faits. Par exemple dans le deuxième volume, Belzoni refuse que sa femme l’accompagne lors de son second voyage à Abou Simbel alors qu’elle désire elle aussi participer au désensablement du temple.

Lucie, comment avez-vous travaillé sur la partie graphique de l’album. Quelles recherches avez-vous effectuées ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

Au début du projet, j’ai eu du mal à trouver des gravures pour servir de décor à mes personnages. Je ne savais pas où chercher ou quels étaient les auteurs de référence. Mais, heureusement, je suis assez rapidement tombée sur la Description de l’Égypte qui regroupe plus de mille gravures et qui a été ma mine d’or de décors que j’ai joyeusement pillée pour les trois tomes.
J’ai eu de temps en temps du mal à trouver des informations sur les costumes ou encore des représentations de l’Égypte du XIXe siècle. Plus précisément pour les lieux reculés où les Anglais et les Français allaient peu. Mais en général, je partais de la documentation disponible et je tirais des fils en essayant de dessiner quelque chose de plausible.

Vous remerciez pour leur relecture en fin d’album Philippe Mainterot, égyptologue et Maël Crépy chercheur en géographie. Quelles ont été leurs remarques sur votre travail. Ont-elles eu des conséquences sur la réalisation des trois albums ?

Nous avons pu consulter Philippe Mainterot et Maël Crépy pour des questions historiques ou techniques et ils nous ont fourni de la documentation. Par exemple, Maël Crépy nous a transmis les photos qu’il a faites de la région de Bérénice.

Après avoir publié les trois volumes du Voyages en Egypte, y a-t-il des éléments de la bande dessinée sur lesquels vous voudriez revenir ? Des approximations historiques par exemples ? 

Nous avons choisi d’adapter les écrits des Belzoni et donc de respecter leurs points de vue et toutes leurs approximations. Par suite d’un conflit dont on ne sait pas grand-chose, Belzoni a évincé Giovanni d’Athanasi de ses mémoires avec qui il a pourtant passé une grande partie de son temps en Égypte. Ce n’est pas « juste » historiquement de mettre de côté ce personnage mais par honnêteté envers Belzoni on ne va pas ajouter d’Athanasi à son récit. Nous assumons donc toutes les approximations historiques de ce récit !

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Le dernier volume de la trilogie a reçu le Prix Château de Cheverny de la bande dessinée historique, avez-vous eu à cette occasion des retours d’historiens sur votre travail ? 

Nous n’avons pas eu de retours à l’occasion de ce Prix. Mais nous avons eu de nombreux retours de nos lecteurs historiens depuis la sortie du premier tome en 2017. Maël Crépy est venu nous voir lors d’une dédicace à Lyon et nous avons fait appel à ses savoirs à la suite de cette rencontre.

Quels sont vos projets pour 2021 ? D’autres bandes dessinées historiques ? 

Grégory Jarry et Nicole Augereau ont fait de nombreux voyages dont ils s’inspirent dans leur travail d’auteur. Ils scénarisent actuellement une nouvelle histoire de voyageurs dessinée par Lucie Castel et intitulée Vent Debout, qui paraîtra aux éditions Delcourt à la rentrée 2021.


Voyages en Egypte et en Nubie de Giambattista Belzoni – premier voyage. Grégory Jarry et Nicole Augereau (scénario). Lucie Castel (dessin). FLBLB. 160 pages. 20 euros.

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Voyages en Egypte et en Nubie de Giambattista Belzoni – deuxième voyage. Grégory Jarry et Nicole Augereau (scénario). Lucie Castel (dessin). FLBLB. 144 pages. 20 euros.

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Voyages en Egypte et en Nubie de Giambattista Belzoni – troisième voyage. Grégory Jarry et Nicole Augereau (scénario). Lucie Castel (dessin). FLBLB. 160 pages. 20 euros.

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Les 10 premières planches :

 

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Laurent Lessous

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