• Albums
    • Antiquité
    • Moyen Âge
    • Époque moderne
    • Premier Empire
    • XIXe siècle
    • XXe siècle
    • Première Guerre mondiale
    • Seconde Guerre mondiale
  • Cases commentées
  • Débats / Expo / DVD
    • Conférences
    • Entretiens
    • Expositions
    • DVD
  • Pédagogie / Recherche
    • Pédagogie
    • Recherche
  • Prépublications
  • Le magazine “Cases d’Histoire”
  • Base de données
  • Albums
    • Antiquité
    • Moyen Âge
    • Époque moderne
    • Premier Empire
    • XIXe siècle
    • XXe siècle
    • Première Guerre mondiale
    • Seconde Guerre mondiale
  • Cases commentées
  • Débats / Expo / DVD
    • Conférences
    • Entretiens
    • Expositions
    • DVD
  • Pédagogie / Recherche
    • Pédagogie
    • Recherche
  • Prépublications
  • Le magazine “Cases d’Histoire”
  • Base de données
  • Albums
    • Antiquité
    • Moyen Âge
    • Époque moderne
    • Premier Empire
    • XIXe siècle
    • XXe siècle
    • Première Guerre mondiale
    • Seconde Guerre mondiale
  • Cases commentées
  • Débats / Expo / DVD
    • Conférences
    • Entretiens
    • Expositions
    • DVD
  • Pédagogie / Recherche
    • Pédagogie
    • Recherche
  • Prépublications
  • Le magazine “Cases d’Histoire”
  • Base de données
  • Home
  • Époque contemporaine
  • Albert Londres doit disparaître, aux racines du journalisme d’investigation

Abonnez-vous à la mailing list de Cases d'Histoire

Articles Phares

  • L'affaire Markovic : qui veut la peau de Georges Pompidou ?
    L'affaire Markovic : qui veut la peau de Georges Pompidou ?
  • Captain America : des origines mouvementées
    Captain America : des origines mouvementées
  • La Kahina, la reine berbère, cheffe de guerre impuissante face à la vague musulmane
    La Kahina, la reine berbère, cheffe de guerre impuissante face à la vague musulmane
  • Les photoreporters pendant la Guerre d'Espagne, panorama en bande dessinée
    Les photoreporters pendant la Guerre d'Espagne, panorama en bande dessinée
  • La « Retirada » et l’exil après la Guerre d'Espagne, à travers les BD publiées en France
    La « Retirada » et l’exil après la Guerre d'Espagne, à travers les BD publiées en France
  • La Malinche, Celle qui parle, un destin forgé par la langue qui divise le Mexique
    La Malinche, Celle qui parle, un destin forgé par la langue qui divise le Mexique
  • Révolution, liberté : une (re)lecture populaire des événements de 1789
    Révolution, liberté : une (re)lecture populaire des événements de 1789
  • La Dernière Reine : une gueule cassée, la dernière ourse du Vercors, une ode à la Nature
    La Dernière Reine : une gueule cassée, la dernière ourse du Vercors, une ode à la Nature
  • L’Université des chèvres : la France de Louis-Philippe, les Etats-Unis de Trump, l'Afghanistan des talibans, le nécessaire combat d'une éducation qui rend libre
    L’Université des chèvres : la France de Louis-Philippe, les Etats-Unis de Trump, l'Afghanistan des talibans, le nécessaire combat d'une éducation qui rend libre
  • Thierry de Royaumont, un classique de la bande dessinée médiévale au cœur des années 1950
    Thierry de Royaumont, un classique de la bande dessinée médiévale au cœur des années 1950

Stéphane Lastère

7 novembre 2022
Like 1
Categories:
  • Époque contemporaine
  • XXe siècle
SHARE THIS PAGE

Albert Londres doit disparaître, aux racines du journalisme d’investigation

Au début des années 1930, l’ultime voyage d’Albert Londres va l’entraîner en Asie lors des prémices du conflit sino-japonais. Frédéric Kinder et Borris nous guident dans les derniers jours supposés du journaliste écrivain au fil d’une plausible hypothèse tout aussi terrible que passionnante. Albert Londres doit disparaître met en valeur l’importance du journalisme d’investigation, tout en soulignant les dangers de ce genre d’enquêtes quand les enjeux financiers dépassent la vie d’un homme.

Un ami de longue date qui supplie un héros de le rejoindre en Chine, promesse d’un voyage riche en aventures dangereuses. Cela vous fait-il songer à un classique de la BD ? Pourtant ici point de houppe ni de fox-terrier ; c’est dans les pas d’un vrai journaliste bien réel que cet album nous invite. Même conflit, la guerre sino-japonaise mais la comparaison s’arrête là. Nous marchons dans les pas du journaliste Albert Londres. Ce passionnant album débute en France pour poser la situation mais assez rapidement on prend l’océan direction la Chine pour s’installer dans un récit intelligemment bien construit.

Contacté par un ami, le mythique journaliste Albert Londres décide de se rendre en Chine à la fin de l’année 1931. Dans son sillage, plusieurs groupes et personnes aux intérêts convergents le suivent et l’espionnent dès le début de son périple. Sur place, un conflit se préparent. Le journaliste rencontre progressivement les différents protagonistes des évènements, les états majors japonnais et chinois, le consulat français quelque peu hors-sol et d’autres acteurs aux visées moins évidentes.

Un petit côté Lotus bleu tout de même.

Assez rapidement, Londres va être confronté au rôle prépondérant du commerce de l’opium impliquant de nombreuses personnes observant d’un œil méfiant ses investigations. Certains agissant masqués d’autres le rencontrant directement. Ainsi il croise Tchang Kaï-Check qui va lui faire une révélation. Dès lors, la petite histoire va croiser la grande. Mafias, forces armées opposées ou alliées de circonstance, hommes politiques et/ou d’affaire, tels des dominos alignés par un destin cruel mais intéressé, vont peut-être sceller le sort du journaliste…

Le contexte historique du lieu et de l’époque semblent rigoureux. Les évènements et personnages historiques réels sont en nombre. Le lecteur, au fil des pages de l’album, s’interroge sur la part de véracité et celle de fiction. C’est d’ailleurs le charme de tout biopic et de celui-là en particulier. Chacun se réservant ensuite, selon son envie, de poursuivre le voyage avec une lecture des œuvres de Londres ou des investigations possibles dans les sources de l’époque. Un dossier documentaire accompagne  d’ailleurs la première édition.

Au delà des documents proposés, même le scénario nous prend par la main pour aller plus loin. Ainsi, dès les deux premières planches, on ressent l’envie urgente de se replonger dans les écrits du journaliste. Plus loin, la narration mêle les inventions et les véritables écrits d’Albert Londres *. Dans la construction de ses planches, le talent de Frédéric Kinder repose, comme souligné plus haut, sur le questionnement de son lectorat qui, sans cesse, oscille donc entre repères et évènements effectifs et part d’imagination **.

Sur le plan graphique, le trait riche de Borris navigue sous les auspices de Miles Hyman et Andreas. Excusez du peu comme comparaison. Il prend progressivement un aspect charbonneux au fur et à mesure que la situation devient de plus en plus sombre et terrible pour le personnage principal ou ses proches. La mise en couleurs *** souligne cette même impression sans jamais l’appesantir. L’ensemble gardant un grain sépia qui unifie les planches. De plus, le dessinateur nous émerveille dans ses décors et paysages tout en étant aussi talentueux dans la mise en place de scènes plus intimes.

Au final, une certaine mélancolie nous étreint face à inéluctabilité de cette histoire, la grande histoire broyant la moins grande. Mélancolie laissant la place, dans ce cas précis, à une colère froide. Les pages se déroulent tel un irrémédiable compte-à-rebours face auquel on se retrouve impuissant. Ce bel album se dévore d’une traite dans sa première lecture ; une deuxième s’imposant derechef pour savourer et la construction scénaristique et le dessin. On en retarde une troisième juste pour prendre un des nombreux ouvrages du journaliste voyageur.


* Dans plusieurs cases, les cartouches sont issus du recueil d’articles La Guerre à Shanghai, Arléa Poche, 2008.

** Frédéric Kinder reprend dans ses dialogues de véritables extraits des paroles attribuées à Albert Londres. Par exemple, planches 16 et 17, la rencontre avec un journaliste en Inde s’inspire d’un véritable entretien cité dans la bibliographie d’Assouline, Albert Londres, vie et mort d’un grand reporter 1884-1932, Folio, 1990.

*** Cette superbe mise en couleur est le travail de Brice Follet.


Albert Londres doit disparaître. Frédéric Kinder (scénario). Borris (dessin). Brice Follet (couleurs). Treize étrange. 104 pages. 17,50 euros.


Les dix premières planches :

Albert Londres doit disparaître

  • Stéphane Lastère
  • Thierry Lemaire
4
Envoi
User Review
0 (0 votes)

Partager sur :

  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Tags:
  • Chine
  • Glénat
  • Journalisme
  • Opium
  • Paquebot
  • Shangai
SHARE THIS PAGE

Stéphane Lastère

Related Posts

  • A travers Visages – Ceux que nous sommes, l’Europe des deux guerres mondiales puis les prémices de l’unité 10 mars 2023
    Les Cinq Îles, la défaite navale qui scelle les ambitions de Philippe Auguste en Angleterre 23 février 2023
  • Goya, le Terrible Sublime, les sorcières et le peintre espagnol 3 janvier 2023
    1629 : l’odyssée cauchemardesque des naufragés du Jakarta, fleuron de la Compagnie néerlandaises des Indes orientales 24 décembre 2022
  • Prix Cases d’Histoire 2022, les 10 meilleures BD historiques de l’année 9 décembre 2022
    Cortés – La Guerre aux deux visages, la réhabilitation d’un conquistador ? 2 septembre 2022

Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.

  • Cases d’Histoire
  • La rédaction
  • Partenaires
  • Revue de presse
  • Contact
  • Mentions légales
Wordpress theme for personal masonry blog and magazine

Share it on your social network:

Or you can just copy and share this url
 

Chargement des commentaires…
 

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.