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Stéphane Dubreil

9 mai 2022
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  • Antiquité
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Gloria Victis, la folie des auriges et le sport business au Ier siècle ap. JC.

Publiés entre 2014 et 2017, par les Editions du Lombard, les 4 volumes de Gloria Victis ont marqué les lecteurs par la puissance du scénario de Juanra Fernandez et l’incroyable inventivité visuelle de Mateo Guerrero. Les deux auteurs nous plongent dans le monde sans pitié des jeux du cirque pendant le premier siècle ap. JC, mais au lieu de choisir de mettre en scène des gladiateurs, ils ont choisi un thème plus rare en bande dessinée : les courses de chars et les conducteurs de ces bolides de l’Antiquité, les auriges.

Cette chronique est la deuxième d’une série de dix sur les bandes dessinées dont l’action se situe pendant l’Antiquité romaine. Elle s’inscrit dans les événements organisés en 2022 pour les dix ans du Muséoparc Alésia. Elle est publiée sur et sur 


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L’histoire commence quand le scénariste découvre une stèle mise au jour sur le site archéologique de Valéria en Espagne dédiée à un certain Aelios Hermeros, aurige mort à 33 ans. Intrigué, il se persuade très vite qu’il tient là un bon début d’histoire. Intuition confirmée par les historiens qui ont relevé de nombreux exemples de ces monuments. Beaucoup d’’auriges sont des esclaves ou des affranchis. Leurs exploits les rendent célèbres dans tous l’Empire. Ils participent aux nombreux jeux organisés dans les principales villes autour de la Méditerranée. On remarque aussi, grâce à leur patronyme, qu’ils viennent de tout l’Empire, y compris de lointaines provinces. Les plus recherchés sont issus des peuples réputés pour leur science du dressage et de la conduite des chevaux. Le « championnat » suit des règles strictes. Quatre factiones identifiées par la couleur des étoffes arborées par leurs supporteurs se font concurrence : Albi (les Blancs), Veneti (les Bleus), Russeti (les Rouges) et Prasini (les Verts). 

Les auteurs ont intégré dans leur récit de nombreux détails historiques sur l’organisation de la course que ce soit avant, pendant ou après.

Véritables superstars de leur époque, ces champions sont convoités par les propriétaires d’écuries, qui veillent sur la carrière de leur protégé car les paris générés par les courses peuvent faire ou défaire des fortunes. Des transferts à prix d’or sont réguliers d’une faction à l’autre. Comme les sportifs modernes, ils gagnent des sommes énormes. Dioclès, qui reçoit le titre de plus grand aurige de l’Histoire, et que ses collègues honorent d’une stèle quand il prend sa « retraite », a gagné plus de 38 000 000 de sesterces en 4257 courses et 1462 victoires.  

Les Romains tiennent un compte très précis des résultats de ces courses de chars. Nombres de courses, de succès, de chutes ou nombres de victoires dans le dernier des sept tours de piste sont rigoureusement répertoriés à l’images des statistiques qu’on trouve dans les journaux consacrés aux paris sportifs. Ainsi, plusieurs noms nous sont parvenus : Publius Aelius Gutta Calpurnianus (1 127 victoires), Marcus Aurelius Liber (3 000 victoires), Pompeius Muscosus (3 559 victoires), Scorpianus (700 victoires) ou Flavius Scorpus qui meurt en course à 26 ans après 2 048 victoires.  

Le danger est réel et constant au cours des sept tours que dure la course. Si tous les coups ne sont pas permis, les chutes ou pire encore les naufragia (renversement de plusieurs chars en même temps), sont fréquentes et mortelles tant il est impossible d’arrêter les équipages lancés à plus de 70 km/h. Les malheureux tombés à terre quand ils ne meurent pas de s’être fracturés les os, sont régulièrement écrasés par les chevaux ou les roues des chars qui les précèdent. 

Le virage est le moment dangereux des courses de chars, comme il l’’est pour les courses de Formule 1. Les concurrents peuvent, pour les meilleurs, bloquer leurs adversaires contre le mur central afin de les empêcher de manœuvrer puis les dépasser en profitant de leur élan et du ralentissement des autres équipages.

La série Gloria Victis débute par une naufragia. Le jeune Aelio, fils de Aelio Hermeros, voit son père périr sous les sabots de l’équipage conduit par l’aurige Victor. Ce dernier, tricheur cruel et vaniteux, a installé des lames au bout de ses rênes qu’il utilise pour couper celle de ses concurrents. Personne n’a rien vu et le jeune garçon désespéré, ruiné, réduit en esclavage à la suite de la défaite de son père, jure que jamais il ne conduira de char dans l’arène pour le plaisir des puissants. Mais son destin le rattrape. Remarqué pour ses qualités de dresseur par un riche propriétaire d’écurie, le jeune garçon doit affronter Victor une première fois. Le tricheur dévoile à nouveau sa fourberie. Aelio perd et son protecteur ruiné met le feu à sa propriété. Le jeune homme part sur la route à la recherche d’un nouveau mécène qui lui permettra de courir à nouveau. Un premier pas vers sa revanche/vengeance est franchi dans le cirque de Narbo avec une course victorieuse. Le dernier volume le mène à Rome, au Colisée. Toujours sous les couleurs des Rouges, Aelio parviendra t-il à faire chuter Victor pour révéler toute l’ignominie du personnage et à brandir les palmes de la victoire devant l’Empereur ? 

Victor le fourbe révèle à Aelio comment il a triché pour battre son père en lui coupant les rênes.

Le scénario est un récit assez classique de vengeance mais Juanra Fernandez, en le transposant dans l’Antiquité romaine, lui donne une fraicheur nouvelle. Les personnages, les gladiateurs, l’Empereur, les auriges, les esclaves, les matrones sont particulièrement bien campés. Ils ont de l’épaisseur et aucun n’est là de façon artificielle, pour faire antique. Les interactions entre eux recèlent de nombreux rebondissements souvent très inattendus.  

Le dessin de Matéo Guerrero fait beaucoup pour le succès de cette série. Le découpage est ultra dynamique sans être maniéré. Les cadrages changent au bon moment, les courses de chars sont aussi prenantes que celle tournée par William Wyler pour Ben Hur. On voit sur plusieurs planches que le dessinateur connait ce classique qu’il a revu et modernisé.  

Un découpage dynamique, des cadrages audacieux qui donnent bien l’idée de vitesse et de danger, on pense immédiatement à Ben Hur, le chef d’œuvre de William Wyler avec Charlton Heston et Stephen Boyd.

Ce dépoussiérage des clichés hollywoodiens qui ont bercés ma jeunesse de cinéphiles n’est pas que plastique. Les auteurs font preuve d’une grande rigueur historique. Ils ont manifestement lu les travaux les plus récents des chercheurs. Au fur et à mesure des quatre albums, ils dressent le tableau de l’économie du spectacle générée par ces courses de chars. De la gestion des écuries à l’entrainement des équipages en passant par les paris aux enjeux délirants et la passion de la plèbe comme de l’aristocratie, tout y est minutieusement décrit (ne manque que le dopage). Si bien qu’il est difficile de résister à établir une comparaison pas tellement flatteuse avec le sport business très présent dans nos sociétés.  


Gloria Victis T1 Les Fils d’Apollon. Juanra Fernàndez (scénario). Mateo Guerrero (dessin). Javi Montes (couleurs). Le Lombard. 48 pages. 13,99 €

Gloria Victis T2 Le Prix de la défaite. Juanra Fernàndez (scénario). Mateo Guerrero (dessin). Javi Montes (couleurs). Le Lombard. 48 pages. 13,99 €

Gloria Victis T3 Némésis. Juanra Fernàndez (scénario). Mateo Guerrero (dessin). Javi Montes (couleurs). Le Lombard. 48 pages. 13,99 €

Gloria Victis T4 Ludi Romani. Juanra Fernàndez (scénario). Mateo Guerrero (dessin). Javi Montes (couleurs). Le Lombard. 48 pages. 13,99 €


Crédit des planches Juanra Fernàndez/Mateo Guerrero/Le Lombard 

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  • Jeux du cirque
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Stéphane Dubreil

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