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Stéphane Dubreil

4 janvier 2019
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Kris : « Plus que l’engagement, c’est le moment très court où le personnage prend sa décision qui m’importe »

Photo (c) Futuropolis

Quels sont les moteurs des récits écrits par Kris, scénariste de Notre Mère la guerre, Un Homme est mort, Un Maillot pour l’Algérie, Notre Amérique ou Nuit noire sur Brest ? Quelles sont les permanences qu’on retrouve dans ses intrigues ?  Quels sont les rapports qu’ils entretient avec l’actualité ou son histoire personnelle ? Pour la sortie du volume 1 de Violette Morris, nous avons eu envie d’en savoir plus sur un des meilleurs scénaristes de bande dessinée historique.

Cases d’Histoire : Quand on parcourt votre bibliographie, on est frappé par le fait que vous n’écrivez quasiment que des scénarios historiques. Pourquoi faire systématiquement ce choix de récits situés dans le passé ?

Kris : D’abord et avant tout, il y a mon goût pour l’Histoire, l’Histoire contemporaine.

Je pense toujours qu’il faut du recul pour réfléchir à une situation ou à un évènement. J’ai du mal à écrire sur l’actualité car je trouve qu’il faut du temps pour appréhender les choses, réfléchir aux causes et aux conséquences. Même dans mes engagements, j’ai besoin de prendre ce recul, de ne pas foncer tête baissée au risque de raconter des conneries. Quand j’étais étudiant, j’ai participé à pas mal de grèves, de mouvements et il m’a fallu du temps, c’était en 1995, pour prendre la parole. Je ne me sentais pas légitime car tout allait trop vite, on n’avait pas le temps de poser les choses. Après, j’ai fini par “ouvrir ma gueule” dans une AG et c’est parti. On m’a demandé de monter sur la scène et de participer au mouvement plus directement.  Mais j’aimerais bien un jour écrire une histoire qui se passe maintenant.

Ce n’est pas ce que vous avez fait avec La Revue dessinée ?

Non, non, je n’y écrivais pas. Je l’ai fondé avec d’autres, c’est « tout »… Je me sens bien en « éditeur », je suis capable de dire à un scénariste ou un dessinateur qu’il faut s’intéresser à tel ou tel truc et surtout comment le raconter, avec quel angle, quelle narration, etc. C’est plus simple pour moi. Mais pour en revenir à l’histoire, je crois surtout qu’on peut aussi dire beaucoup de choses sur notre monde actuel en racontant de bonnes aventures historiques.

Dans vos histoires, il y a des constantes : des personnages qui s’engagent, qui décident pour eux-mêmes ou qui essaient d’être maîtres de leur destin et des méchants pas trop méchants…

Je ne crois pas qu’un méchant soit intégralement méchant. Les vrais salauds sont rares, j’aime bien que les personnages négatifs aient une chance ou qu’ils aient une fêlure, une vraie raison d’être comme ils sont.

Pourtant dans Nuit noire sur Brest, les franquistes ne sont pas des anges.

Là d’accord, mais ils sont aussi tellement pieds nickelés. Ils ont été tellement caricaturaux, réellement, qu’ils en deviennent presque marrants. J’ai besoin d’avoir des méchants qu’on aime bien ou, a minima, pour lesquels on a de l’intérêt. Ça enrichit beaucoup les autres personnages car ils deviennent eux aussi plus complexes. Dans Notre Mère la guerre, j’aurais pu avoir un cogne borné et brutal mais les autres personnages auraient dû être au même niveau, c’est tout de suite moins intéressant, moins riche. Les situations sont démultipliées avec des personnages complexes, les réactions sont moins prévisibles.

L’engagement personnel est un thème qui semble vous tenir à cœur puisqu’on le trouve dans tous vos albums.

Plus que l’engagement, c’est le moment très court où le personnage prend sa décision qui m’importe. Il y a tout ce qui le conduit à cette décision puis les conséquences que cela aura par la suite, mais le moment fort, c’est la décision. Il faut que cette décision ait des conséquences qui dépassent celui qui la prend comme, par exemple, dans Un Maillot pour l’Algérie. Le choix de jouer pour l’Algérie a un impact sur les joueurs mais aussi sur les Algériens et les Français, sur la guerre même, c’est un truc bien plus grand qu’eux. Même chose pour Sept Athlètes quand il faut s’engager vraiment dans la guerre ou dans Plus près de toi quand Addi, bien que futur prêtre, tombe amoureux et s’interroge sur sa vocation.

C’est une chose qui m’est importante depuis longtemps car c’est l’histoire de mon arrière-grand-père. En 1940, il fait partie de ceux qui entendent vraiment l’appel du général de Gaulle le 18 juin. Le lendemain, il part en laissant femme et enfants pour rejoindre la France Libre. Il fait partie des tout premiers Français libres, s’embarquant de Liverpool dès le 2 juillet pour aller se battre en Afrique pour le compte de de Gaulle. C’est donc un authentique héros. Pourtant, ses enfants lui ont surtout reproché de les avoir abandonnés. Mon père s’est retrouvé soutien de famille à 14 ans, sous l’Occupation, avec un père condamné à mort pour « menées gaullistes ». Alors, au fond, à quoi pense-t-il quand il fait ce choix, avec toutes ses conséquences glorieuses mais aussi  les autres ? Le fait-il par engagement lucide sur ce qui allait arriver ? Ou par simple goût de l’aventure ? Mais quoiqu’il pense, sa décision a ce caractère définitif et sans retour. Alors, c’est ce truc là que j’explore.

Il y a quelques semaines est sorti le second volume d’une biographie de Joseph Darnand. Avec Bertrand Galic et Javi Rey, vous publiez une biographie de Violette Morris qui est supposée avoir été un agent de la Gestapo. Est-ce que le moment est venu de raconter cette période avec recul ?

70 ans après, on peut se dire que les tabous à propos de la collaboration ou de la Résistance tombent et qu’on peut creuser. Ces personnages sont eux aussi assez complexes. Darnand est un authentique héros de la Première Guerre mondiale. Il repart en 1940, et là encore, il fait preuve d’un courage exceptionnel. S’il était mort en mai-juin 1940, on aurait des boulevards Darnand. Ce qui ne minimise pas la suite et les crimes de la Milice. Violette Morris, c’est encore différent. Je n’ai pas encore d’avis sur elle et personne ne sait vraiment quel a été son rôle dans la collaboration. Le début de sa vie est déjà une série de choix incroyables pour l’époque, c’est déjà une chose qui m’intéresse. Je suis toujours en train de lire, de faire des recherches pour savoir ce qu’elle a fait pendant la guerre. Les inconnues de cette histoire, toute petite à l’échelle de la guerre, permettent aussi d’interroger la façon dont on a écrit ces histoires, celle des résistants qui mélange légende dorée et vérité comme celle de Violette qui mélange légende noire et vérité historique.

Quelles sont les limites que vous posez quand vous écrivez un scénario historique ?

C’est de ne pas dénaturer les évènements, leur déroulement ou de transformer un personnage en ce qu’il n’est pas. Mon but est que si des lecteurs ont connu les protagonistes, il faut qu’ils les reconnaissent, que rien ne les choque. Quand on a fait lire Un maillot pour l’Algérie à des survivants ou des membres de l’équipe, ils nous ont dit que ça allait. Qu’ils se reconnaissaient dans l’histoire racontée par l’album. Même l’épisode de la rencontre entre Rachid Mekhloufi et sa femme, sans entrer dans le détail, était véridique.

On sait que vous vous documentez énormément, mais à quel moment vous arrêtez-vous de lire et vous vous dites, c’est bon j’ai ce qu’il faut pour écrire ?

Quand je sens le souffle chaud du dessinateur sur ma nuque…! Je réponds toujours ça car c’est vrai. Je pourrais lire longtemps mais à un moment donné, l’album doit avancer et le dessinateur doit avoir de quoi travailler. Là, je devais écrire trois pages sur la rafle du Vel d’hiv pour Violette Morris, j’ai avalé des bouquins et je pourrais continuer mais Javi a besoin de ces pages… Alors j’arrête de lire et j’écris.

Propos recueillis à Paris, le 14 décembre 2018

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Stéphane Dubreil

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Kris : « Plus que l’engagement, c’est le moment très court où le personnage prend sa décision qui m’importe » – Criminocorpus dit :
4 janvier 2019 à 11 h 02 min

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