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Capitaine Kosack

23 novembre 2018
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Veni, Vidi, Vici : Alix, infatigable ange gardien de l’ascension de Jules César

L’intrépide préfet Alix Graccus est de retour. Une mission diplomatique au service de Jules César le conduit en Asie Mineure, au moment même où le roi Pharnace, fils de Mithridate, reprend le flambeau de la lutte contre Rome. Fans de la première heure du héros de Jacques Martin, David B. et Giorgio Albertini unissent leur talent et relèvent le défi de conter un nouvel exploit du pionnier de la BD historique. Nostalgiques et néophytes trouveront leur bonheur dans ce 37e album qui coïncide avec le 70e anniversaire de la série, née en 1948.

Feuilleter un album d’Alix, c’est plonger dans l’Histoire de Rome au Ier siècle avant notre ère. Le titre de ce 37e épisode rappelle immédiatement la figure tutélaire du protecteur d’Alix et situe d’emblée le contexte dans lequel va se dérouler l’aventure. Cette lapidaire et célèbre sentence de Jules César est prononcée en 47 avant JC, à l’issue de la bataille de Zéla* contre le roi Pharnace II. Après avoir définitivement vaincu Pompée et ses alliés à Pharsale en août 48, puis après l’assassinat de son ennemi sur ordre du pharaon Ptolémée la
même année, César doit mater la rébellion du roi Pharnace qui a profité des divisions nées des guerres civiles entre optimates et populares. Vainqueur d’une armée romaine à Nicopolis en décembre 48, le fils de Mithridate VI Eupator entend secouer le joug de Rome et soulever toutes les provinces d’Asie Mineure. Le consul César ne peut donc quitter l’Orient sans entreprendre une nouvelle guerre de pacification, rondement menée. Pharnace II ne porte atteinte à la sécurité de Rome que pendant quelques mois alors que son père fut une menace pendant vingt-cinq ans (de 88 à 63 avant JC). César est venu, il a vu et il a vaincu.

Les horreurs commises par Mithridate en son temps et le déroulé de la bataille de Zéla sont évoqués par les auteurs, fidèles au ton didactique de la série. On apprend aussi que pendant la guerre civile, les légionnaires avaient une fidélité au chef très opportuniste selon le sort des armes.

La présence d’Alix et d’Enak sur le champ de bataille est le fruit d’une longue série de péripéties et d’actes de bravoure. En effet, quelques jours auparavant, les deux héros se trouvent à Samosate**, avec pour mission de se procurer des manuscrits en vue de la fondation d’une bibliothèque à Rome. Lors d’une conversation avec un bibliothécaire, Alix, qui n’était pas là pour jouer les espions, apprend la rébellion de Pharnace et la menace que ce dernier fait peser sur la ville. Face aux griefs à l’encontre de César, Alix prend fermement sa défense, soulignant qu’il n’est pour rien ni dans le meurtre de Pompée, ni dans l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie. Pas de doute possible : la loyauté à César et à Rome de l’esclave gaulois affranchi demeure indéfectible. Enak en fait même les frais lorsqu’il ose railler l’ascendance divine revendiquée par l’auteur de La Guerre des Gaules.

Ce n’est pas le seul canon de l’œuvre originelle que David B. a respecté. L’intrigue, somme toute limpide, reprend des ressorts classiques : les habitants de Samosate, cité pro-romaine, courent un grand danger depuis la révolte de Pharnace. Ce dernier a de plus ourdi un complot pour assassiner César, avec la complicité de l’infâme Arbacès et d’anciens alliés de Pompée. Le lecteur connaît forcément déjà une partie du dénouement, il lui reste donc à découvrir les rebondissements successifs de l’histoire imaginée par David B. Le scénariste a pris le parti de renouer avec l’atmosphère sombre et mystérieuse des premiers épisodes. Les deux sacrifices à la divinité Pavor (la Peur), aux résultats troublants, livrent d’étranges présages. La nervosité palpable des habitants de Samosate, les processions affolées autour des nombreux temples de la ville, la présence du personnage extraordinaire de Personne la Géante, servante de Pavor, le rôle primordial du souterrain qui court en galeries sous tous les temples comme pour les relier, le choix d’avoir développé la majeure partie de l’intrigue pendant la nuit : autant d’ombres et de bifurcations avant d’arriver au triomphe julien de Zéla. Dans les pas du créateur Jacques Martin, David B. et Giorgio Albertini sacrifient aussi à l’homoérotisme de la série en apportant cependant leur touche personnelle : une crise de somnambulisme du héros. Seulement vêtu d’un pagne, guidé par Vénus (ascendance de la gens julia oblige), le voilà qui franchit les portes de la ville et file droit vers l’entrée du souterrain, livrant à Enak qui le suit plusieurs indices sur la proximité d’Arbacès et de ses complices.

Le guide Alix détaille une véritable galerie de dieux, dont les statues ornent le souterrain qui permet de quitter secrètement la ville… ou d’y entrer. L’intrigue progresse ainsi au fil d’un exposé sur la mythologie locale.

Cet album vaut aussi par quelques inventions. Si la charte graphique générale des premiers opus est en partie respectée (notamment le grand nombre de cases par planche et les visages un tantinet figés), G. Albertini profite de la présence de Livie, Callisto et de Personne la Géante pour insuffler une (petite) dose d’érotisme féminin. Une déambulation nocturne d’Alix et d’Enak dans les bas quartiers de Samosate nous vaut même la rencontre d’une prostituée au sein dénudé, qui trouble nos héros. D’une manière générale, tout au long de cette aventure, les personnages développent une grande connivence. Hormis l’inimitié éternelle entre Arbacès et Alix, les relations de ce dernier avec les autres protagonistes détonnent. Enak, plusieurs fois sarcastique, se fait sermonner par son ami. Avec la Géante Personne, l’attirance réciproque est forte, le tumulte de la passion palpable, au point d’offrir une fin très subtile à cette aventure dans l’aventure. Moins manichéens qu’à l’origine, tous les personnages rendent l’univers de Jacques Martin plus proche et plus accessible à un lectorat qui le découvrirait par le biais de cette aventure.

Alix écoute la Géante, sensuelle, mystérieuse, peut-être amoureuse, comme subjugué. Cette Personne, allusion sans fard aux poèmes homériques, rompt avec la figure classique du traître quand il s’agit d’évoquer la relation complexe entre le Bien et le Mal.

Une mise en garde s’impose, cependant, principalement en direction du jeune public. L’une des raisons qui pourrait attirer de nouveaux lecteurs vers Alix est, sur les conseils avisés de leurs aînés, la très grande rigueur historique de la série. Les tribulations du jeune esclave gaulois affranchi puis adopté par une famille romaine, évidemment imaginaires, s’adossent toujours à un cadre spatio-chronologique rigoureux. Or cet album est peut-être le premier à déroger à cette règle. Il débute en effet par une référence explicite à l’année « 46 avant JC, qui n’en finit pas [parce que] César a réformé le calendrier […] et ajouté 90 jours à l’année en cours ». Cette période perturbante pour les esprits de l’époque a pris le nom d’« année de la confusion ». Et il semble que celle-ci ait aussi frappé les auteurs, qui n’ont pas eu de scrupules à clore leur histoire par la bataille de Zéla, qui s’est déroulée en 47 avant JC, soit l’année qui précède la réforme calendaire. Cet anachronisme pèse assez peu sur l’intrigue, sauf à considérer que la panique qui s’empare des habitants relève de cette confusion (et c’est un peu le sens du premier présage délivré à l’entame de l’album). Fort heureusement, la réalité de la menace qui se précise de page en page dans la suite de l’aventure écarte en fin de compte cette interprétation superstitieuse. La scène inaugurale aurait donc tout autant pu se dérouler en 47 avant JC, les autres allusions historiques (l’assassinat de Pompée, l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie et le soulèvement de Pharnace) datant toutes de 48 avant JC.

Dans cet exercice délicat qu’est la continuation d’un série patrimoniale du 9e art, les auteurs s’en tirent honorablement. Leur fine connaissance de l’univers alixien, notamment des plus anciens épisodes, leur permet de rendre hommage sans excès, tout en apportant chacun quelques touches personnelles. Jacques Martin faisait paraître les premières planches dans le Journal de Tintin, à l’attention des jeunes de 7 à 77 ans. David B. et G. Albertini prouvent que la série, portée par l’engouement du public francophone pour la bande dessinée en général, et pour le genre historique en particulier, a encore de beaux jours devant elle, in saecula saeculorum !


* : aujourd’hui Zile, à 300 km environ à l’est de la capitale turque Ankara.

** : aujourd’hui Samsat, en Turquie, à 300 km au nord-est d’Alep.


Alix T37 Veni Vedi Vici. David B. (scénario). Giorgo Albertini (dessin). Casterman. 50 pages. 11,95 €

Les 5 premières planches :

  • Capitaine Kosack
  • Thierry Lemaire
3.8

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