• Albums
    • Antiquité
    • Moyen Âge
    • Époque moderne
    • Premier Empire
    • XIXe siècle
    • XXe siècle
    • Première Guerre mondiale
    • Seconde Guerre mondiale
  • Cases commentées
  • Débats / Expo / DVD
    • Conférences
    • Entretiens
    • Expositions
    • DVD
  • Pédagogie / Recherche
    • Pédagogie
    • Recherche
  • Prépublications
  • Le magazine “Cases d’Histoire”
  • Base de données
  • Albums
    • Antiquité
    • Moyen Âge
    • Époque moderne
    • Premier Empire
    • XIXe siècle
    • XXe siècle
    • Première Guerre mondiale
    • Seconde Guerre mondiale
  • Cases commentées
  • Débats / Expo / DVD
    • Conférences
    • Entretiens
    • Expositions
    • DVD
  • Pédagogie / Recherche
    • Pédagogie
    • Recherche
  • Prépublications
  • Le magazine “Cases d’Histoire”
  • Base de données
  • Albums
    • Antiquité
    • Moyen Âge
    • Époque moderne
    • Premier Empire
    • XIXe siècle
    • XXe siècle
    • Première Guerre mondiale
    • Seconde Guerre mondiale
  • Cases commentées
  • Débats / Expo / DVD
    • Conférences
    • Entretiens
    • Expositions
    • DVD
  • Pédagogie / Recherche
    • Pédagogie
    • Recherche
  • Prépublications
  • Le magazine “Cases d’Histoire”
  • Base de données
  • Home
  • Albums
  • Elle s’appelait Tomoji : chronique d’un Japon rural idéalisé

Abonnez-vous à la mailing list de Cases d'Histoire

Articles Phares

  • Kurusan, le samouraï noir : un esclave africain devient guerrier noble dans le Japon de la fin du XVIe siècle.
    Kurusan, le samouraï noir : un esclave africain devient guerrier noble dans le Japon de la fin du XVIe siècle.
  • Kersten, médecin d’Himmler. Un Juste oublié ou un falsificateur hors pair ?
    Kersten, médecin d’Himmler. Un Juste oublié ou un falsificateur hors pair ?
  • Captain America : des origines mouvementées
    Captain America : des origines mouvementées
  • Le photographe de Mauthausen ou l'incroyable histoire des photos des crimes nazis
    Le photographe de Mauthausen ou l'incroyable histoire des photos des crimes nazis
  • La Banque, Les Comptes d’Haussmann : vengeance et spéculation sous le Second Empire
    La Banque, Les Comptes d’Haussmann : vengeance et spéculation sous le Second Empire
  • Quand Zola dénonce la spéculation immobilière des chantiers haussmanniens, c'est La Curée
    Quand Zola dénonce la spéculation immobilière des chantiers haussmanniens, c'est La Curée
  • Révolution, liberté : une (re)lecture populaire des événements de 1789
    Révolution, liberté : une (re)lecture populaire des événements de 1789
  • Mécaniques du fouet, le plaisir de la fessée en habit de nonne à la Belle Époque
    Mécaniques du fouet, le plaisir de la fessée en habit de nonne à la Belle Époque
  • Loin du fracas de la Grande Guerre, Ada rêve de Vienne, de peinture et d'Egon Schiele
    Loin du fracas de la Grande Guerre, Ada rêve de Vienne, de peinture et d'Egon Schiele
  • Issak, un samouraï au pays des chevaliers, entre uchronie et réalité historique
    Issak, un samouraï au pays des chevaliers, entre uchronie et réalité historique

Philippe Peter

12 mars 2015
Like 0
Categories:
  • Albums
  • XXe siècle
SHARE THIS PAGE

Elle s’appelait Tomoji : chronique d’un Japon rural idéalisé

tomoji1

La venue en France de Jirō Taniguchi, honoré cette année d’une exposition rétrospective au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, s’est accompagnée de la publication de pas moins de cinq albums. Parmi eux, Elle s’appelait Tomoji propose une histoire intimiste dans le Japon rural de l’ère Taishō. Une époque d’avancées démocratiques qui précède l’ère Shōwa, marquée quant à elle par la montée du nationalisme et de l’impérialisme nippon.

Japon, premier quart du 20e siècle. Originaire de la préfecture de Yamanashi (dans la région du Chūbu, au centre de l’île de Honshū), la jeune Tomoji vit l’existence laborieuse mais paisible de cette population rurale japonaise qui se tient encore très largement à l’écart de la modernité naissance des grandes villes. De son enfance à l’adolescence, sa vie est marquée par la normalité, entre joies et souffrances, réussites et échecs, jusqu’au jour où elle revoit le séduisant Itō. Une rencontre qui marque son entrée dans l’âge adulte.

Paru chez Rue de Sèvres (Jirō Taniguchi ayant suivi pour cet album son éditrice française Nadia Gibert, ex-Casterman), Elle s’appelait Tomoji s’inscrit dans la droite ligne des récits introspectifs qu’affectionne tant l’auteur de Quartier lointain, Le Journal de mon père, ou encore Au temps du Botchan. Pas vraiment d’intrigue – si ce n’est celle distillée par le flashforward introductif, à savoir les retrouvailles entre Tomoji et Itō – mais un fil rouge : les 20 premières années de la vie de la principale protagoniste. L’histoire suit paisiblement le parcours d’une jeune fille finalement assez ordinaire, dont l’existence simple est toujours rythmée par les même activités : les travaux des champs, la tenue de la petite boutique familiale, et les obligations domestiques. Seuls quelques rares événements heureux (un repas de fête) et malheureux (un décès) viennent troubler ce train-train qui pourrait paraître bien fade au premier abord. De cette vie sans fantaisie, Jirō Taniguchi tire un éloge de la lenteur, où la contemplation est privilégiée à de quelconques péripéties. Une façon d’inviter une nouvelle fois le lecteur à prendre le temps de vivre, dans une société où la réussite professionnelle a depuis longtemps pris le pas sur le bien-être personnel et l’oisiveté salutaire.

Tomoji vit à la croisée de deux époques, comme le suggère cette planche. Les deux premières cases inscrivent l'action dans un Japon rural et traditionnel ; la dernière est une ouverture à la modernité.
Tomoji vit à la croisée de deux époques, comme le suggère cette planche. Les deux premières cases inscrivent l’action dans un Japon rural et traditionnel ; la dernière est une ouverture à la modernité.

Au-delà de ce discours humaniste (qui, paradoxalement, ressemble de plus en plus à une échappatoire pour son auteur réputé pour sa production prolifique), Jirō Taniguchi nous plonge dans le Japon de l’ère Taishō (1912-1926). Une courte période de transition entre l’ère Meiji (1868-1912), marquée par la sortie du pays de son isolement volontaire, et l’ère Shōwa (1926-1989), qui débute par la montée du nationalisme nippon, la colonisation de la Chine, et la Seconde Guerre mondiale. En raison de la santé fragile de l’Empereur, les institutions ont alors connu une certaine démocratisation. La modernisation du pays s’est également poursuivie, symbolisée dans l’album par la présence d’un médecin, d’un photographe, d’un train, ou encore par la scolarisation de Tomoji. Un élan freiné par un événement tragique, le tremblement de terre de Kantō de 1923, que le mangaka utilise dans son album pour évoquer la fragilité de la ville contemporaine face à la robustesse de la campagne ancestrale. Une symbolique que l’on peut appliquer à la génération à laquelle appartient Tomoji, tiraillée entre les opportunités que lui offre la vie moderne et les traditions réconfortantes de son village natal.

Elle s’appelait Tomoji. Jirō Taniguchi (scénario et dessin), Miwako Ogihara (scénario). Rue de Sèvres. 166 pages. 17 €.

tomoji3
tomoji4
tomoji5
tomoji6
tomoji7
  • Notre avis
  • Thierry Lemaire
  • Philippe Peter
3
Envoi
User Review
0 (0 votes)

Partager sur :

  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Tags:
  • Japon
  • Manga
  • XXe siècle
SHARE THIS PAGE

Philippe Peter

Related Posts

  • La Bombe, les clefs du cheminement jusqu’à Hiroshima 6 août 2020
    Shanghai Dream, l’ultime espoir des Allemands juifs pour fuir le nazisme 17 septembre 2019
  • Avec Les samouraïs, la voie du bushido s’offre aux jeunes lecteurs 16 mai 2019
    Camille Moulin-Dupré : “J’ai l’impression de parler de mon époque à travers le Japon du XIXe siècle”. 13 mai 2019
  • Les mauvaises herbes, l’enfer des femmes de réconfort coréennes pendant la Seconde Guerre mondiale 9 janvier 2019
    Issak, un samouraï au pays des chevaliers, entre uchronie et réalité historique 11 septembre 2018

Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.

  • Cases d’Histoire
  • La rédaction
  • Partenaires
  • Revue de presse
  • Contact
  • Mentions légales
Wordpress theme for personal masonry blog and magazine

Share it on your social network:

Or you can just copy and share this url