Camille Moulin-Dupré : “J’ai l’impression de parler de mon époque à travers le Japon du XIXe siècle”.
Sorti en janvier 2019, le second volume du manga Le Voleur d’estampes clôt un diptyque pour lequel Camille Moulin-Dupré puise son inspiration dans les estampes japonaises du XIXe siècle. Situé à la fin de l’époque d’Edo ou au début de l’ère Meiji, il conte les exploits d’un Robin des Bois très individualiste. Dans cet entretien vidéo, Camille Moulin-Dupré revient sur ses influences, sa volonté de réalisme historique et ses techniques de réalisation de ce manga très réussi.
Le Voleur d’estampes est un titre dont le double sens est savoureux. Il concerne aussi bien le personnage principal du récit, voleur raffiné qui s’attaque aux œuvres d’art détenues par les plus riches, que l’auteur du manga, dont les emprunts aux estampes du XIXe siècle sont parfaitement assumées et même revendiquées. Cet album hybride, réalisé entièrement sur ordinateur et ancré dans la tradition la plus classique de l’art japonais, est un hommage numérique aux maîtres Hokusai, Hiroshige, Kuniyoshi et Harunobu. C’est surtout un récit qui se déroule très clairement juste après l’ouverture du Japon à l’Occident en 1854, et qui ne pouvait qu’intéressé Cases d’Histoire. Dans cet entretien vidéo, Camille Moulin-Dupré a bien voulu répondre à nos questions :
Le Voleur d’estampes T1. Camille Moulin-Dupré (scénario et dessin). Glénat. 208 pages. 13,25 €
Le Voleur d’estampes T2. Camille Moulin-Dupré (scénario et dessin). Glénat. 224 pages. 13,25 €
Les 12 premières planches :