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Philippe Réveillé

1 septembre 2020
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  • Époque contemporaine
  • XXe siècle
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La boite de petits pois, souvenirs d’une enfance en Lituanie soviétique

GiedRé, artiste française à l’humour corrosif, se métamorphose en une enfant soviétique douce et naïve lorsqu’elle raconte son enfance à Vilnius  en Lituanie, vers la fin de l’URSS (elle est née 23 octobre 1985 à Vilnius et s’appelle Giedrė Barauskaitė), dans  l’album  La boite de petits pois, dessiné par Holly R.

Cette bande dessinée est d’abord un enchantement car cette enfance est racontée à hauteur d’enfant avec un mélange d’espièglerie et d’innocence, tout en ironie et sous-entendus, mais aussi de par le dessin qui sert admirablement le propos, réalisé au crayon de couleur et à l’aquarelle, dans un style rappelant les contes, mais faussement naïf. 

A travers l’histoire de sa famille, GiedRé nous fait découvrir par une multitude de détails et d’anecdotes  l’histoire et la société lituanienne du temps où elle était une des républiques de l’URSS. Et ce regard va au rebours de ce que l’on a l’habitude d’entendre et de lire sur l’URSS, non pas que le régime y soit glorifié, au contraire, mais parce qu’il est présenté pour ce qu’il  était : un système avec ses (gros) défauts, mais aussi des qualités et surtout des citoyens qui  savaient le détourner, en utilisant une multitude de systèmes D (s’approvisionner chez les paysans, revendre des surplus du travail, utiliser les ressources de la nature…). . 

Ainsi,  tout en retraçant son histoire familiale, GiedRé livre de nombreuses anecdotes qui permettent de comprendre la nature du régime : l’intense propagande (défilés, émissions, manifestations sportives), la surveillance et la méfiance qu’elle entraîne : dans une case même les pigeons sont des espions potentiels et ne parlons pas des voisins…Mais GiedRé montre toujours le contrepoint, il y a malgré tout beaucoup de solidarité et les adultes ne sont pas dupes des mises en scène officielles. 

La répression est bien présente, ainsi l’oncle de GiedRé est déporté au Goulag pour avoir collé  des affiches critiquant le régime…mais il en revient et, même si il est au départ mis à l’index de la société, il dit y avoir appris énormément car « dans les camps de prisonniers politiques il n’y avait que des dissidents, des résistants, des intellectuels »  et que ce fut « la meilleure période de sa vie ». 

Les produits alimentaires sont souvent les mêmes et une boite de petits pois (d’où le titre) ou des oranges et des bananes sont des mets de luxe réservés aux apparatchiks. Il faut faire de longues queues pour obtenir un produit et parfois ce produit n’est d’aucune utilité (bottes taille 52). Une  simple  gomme et surtout des chewing-gums étaient des produits exceptionnels, souvent rapportés de l’étranger. Mais au moins  les enfants les partageaient entre eux : la gomme était  découpée afin que  chacun possède un petit bout de la gomme et le chewing-gum est mâché à tour  de rôle (évidemment c’est moins bien pour le dernier…). Et lorsque les voisins des parents de GiedRé reviennent d’un voyage à l’étranger, ils  les invitent à venir goûter les  nouveaux produits rapportés, même si cela s’avère être des pâtés… pour chats, GiedRé, elle, trouve cela « super bon ». 

Un des produits que l’on trouve partout et en grande quantité  est l’alcool. Est-ce un effet du régime de semi-liberté? En tous cas l’alcoolisme semblait aussi être très répandu en Lituanie sans que cela ne choque personne, même la grand-mère de GiedRé, qui lui apprend  à boire très jeune « car sinon quand les garçons me feraient boire plus tard, je ne tiendrai pas l’alcool et ils en profiteraient ». La grand-mère de GiedRé est assez particulière, et c’est une des figures  majeure de l’enfance de GiedRé de qui elle tient peut-être son non respect des conventions, en effet, elle s’obstine à porter des chapeaux bizarres et est admiratrice de la culture française, c’est pourquoi elle impose à sa fille d’apprendre le français, parce que c’est  chic , ce qui finalement se révélera  bien utile. 

Alors bien sûr GiedRé ne cache rien de la propagande, du manque de produits, du système à 2 vitesses (son grand-père paternel est un membre du  parti et leur trouve un logement : sa résidence secondaire d’apparatchik). Mais elle montre que  ce n’était pas non plus un enfer : les femmes y ont autant de droits que les hommes, tout le monde a un travail, un logement (pas souvent choisi!) , et que le sport, la culture, les jeux, sont accessibles gratuitement et pour tous les enfants. 

Une partie des souvenirs de GiedRé est aussi consacrée au mouvement historique qui va de la critique du système à l’indépendance des pays baltes, en passant par la remise en cause grandissante du système. 

Une fois de plus le mélange de Grande histoire et d’anecdotes (sa mère parle français et sert d’intermédiaire aux journalistes venus sur place)  permet d’avoir un point de vue original sur  cette période peu connue. Cette indépendance va ouvrir les frontières et donner le droit aux personnes de voyager plus facilement et c’est ainsi que la mère de GiedRé va pouvoir aller étudier en France et fera ensuite venir ses enfants. 

La dernière partie de la BD met justement face à face, dans un jeu de miroirs déformants et ironique, la  société occidentale que découvre GiedRé en France  et les valeurs de la société lituanienne soviétique de son enfance : oui en occident, il y a des bananes en abondance et un rayon entier de boites  de petits pois au supermarché ! Oui les chewing-gums sont légions et des produits de luxe en grande quantité…mais : « il y avait des gens qui avaient plein de trucs et d’autres qui n’avaient presque aucun truc et  même pas de maison ». Certes chacun a une gomme mais  il ne la  « partage pas trop ». Bref, GiedRé a acquis un œil critique qui ne lui fait pas voir les sociétés occidentales comme un paradis, ni la société lituanienne de cette époque comme un enfer, d’où un  post-scriptum très drôle dans lequel GiedRé semble s’excuser auprès de sa mère  d’avoir aussi raconté le bon côté des choses (trop ?) et  que, même si elle est allée chanter à la fête de l’humanité, non elle n’est pas communiste,enfin pas au sens  qu’a fini par prendre ce mot à l’ère soviétique. 

Cet album est un mélange d’anecdotes, de petites histoires et de grande histoire, joliment dessinées,souvent plus instructif sur cette période que bien des manuels d’histoire.


La Boîte de petits pois. GiedRé (scénario). Holly R (dessin et couleurs). Delcourt. 112 pages. 15,95 euros

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Les 5 premières planches :

 

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  • Communisme
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Philippe Réveillé

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