Tintin et la guerre : du reportage d’investigation à la fin des temps (1/2)
Tintin est un témoin de son temps, particulièrement lors de ses premières aventures. Tel les plus grands journalistes, il voyage à travers le monde pour s’immerger dans des pays en crise, souvent en guerre, et rendre compte de la situation. Pour les lecteurs de l’époque, Tintin est une vraie caisse de résonance des tensions internationales. Dans cette première partie d’article, nous nous pencherons plus particulièrement sur la guerre dans les années 1930.
Le XXe siècle fut un « siècle de fer » mondial, à l’image de la réputation qu’a encore le XVIIe siècle. Ne désigne-t-on pas par moments la période des deux conflits mondiaux comme la « seconde guerre de Trente Ans » ? Les albums de Tintin sillonnent en partie le siècle, de 1929 à 1976 (nous ne comptons pas l’Alph-Art, qui ne peut entrer de toute façon dans notre sujet). À leur manière, avec une grille de lecture oscillant entre les jeunes et les adultes (de 7 à 77 ans !), lesdits albums sont autant de clichés de l’époque de leur conception. On comprendra que nous mettons à part les réécritures couleur des premiers albums, qui, bien souvent, ont perdu de fait leurs aspérités voire leur cohérence (la version de L’Île noire des années 60, devenue le standard, est peut-être le volume qui souligne le mieux le problème). En combinant les versions publiées dans Le Petit Vingtième, Le Soir ou le Journal de Tintin avec celles publiées en album en noir & blanc, en première version couleur puis en réédition modifiée (pour différentes raisons qui ne sont pas le sujet que nous abordons), nous nous retrouvons souvent avec trois versions qui ont chacune leurs particularités.
Globalement, on constate que les albums noir & blanc les plus ancrés dans la réalité de leur temps de conception ne furent pas modifiés, ou à peine, lors de leur réédition en couleur. Le Lotus bleu et L’Oreille cassée reprennent exactement les dessins originaux. Le Sceptre d’Ottokar conserve sa trame, tout en ayant des décors enrichis (grâce à de talentueux collaborateurs comme Bob de Moor ou Edgar P. Jacobs). Au pays de l’Or noir, en revanche, subit de nombreux contrecoups indépendants ou presque de la volonté d’Hergé, jusqu’à la version de 1971, qu’on peut imputer à l’éditeur anglais des aventures du petit reporter. Les conséquences pour cet album sont moins graves que pour L’Île noire, mais c’est au prix d’un abandon complet du contexte historique. Par conséquent, nous considérons que les modifications opérées sur certains albums ont vidé en partie ces derniers de leur substance, les ramenant à un divertissement plus enfantin qu’à un divertissement destiné à informer, instruire et sensibiliser les plus jeunes à l’actualité (nous faisons abstraction des débats politiques et idéologiques autour de Tintin, car là n’est pas l’objectif de notre article). La collection « canonique » qu’on se procure le plus facilement s’avère être un composite manquant finalement de cohérence. Beaucoup n’iront pas jusqu’aux fac-similés et autres archives permettant de retrouver les parutions d’origine du Petit vingtième (cela vaut surtout pour Au pays de l’Or noir). Les liens entre Tintin et l’actualité vont échapper à une bonne partie des lecteurs, éloignés des considérations contextuelles et historiques. On l’aura compris, ce que nous venons d’affirmer s’applique pour les aventures publiées au temps du Petit Vingtième, Au pays de l’Or noir inclus. Les aventures publiées dans Le Soir sont bien plus éloignées de l’actualité, du contexte mondial ou tout simplement belge (le Bruxelles du Crabe aux pinces d’or est-il juste la mise en trait à l’adresse des enfants de l’appel de Léopold III à reprendre autant que faire se peut une vie normale ?). Seules les apparitions de certains personnages et la mention de certains pays rappellent la Seconde guerre mondiale (sans parler de la vignette des deux Juifs dans la version de L’Étoile mystérieuse publiée dans Le Soir).
Guerres extra-européennes et Occidentaux derrière le rideau
Le thème de la guerre est bien présent dans le monde de Tintin. On reproche souvent à ce dernier de ne pas exercer son métier de reporter, le seul article qu’il aurait effectivement produit étant une espèce de roman-fleuve aperçu dans Au pays des Soviets. En fait, ce sont ses aventures qui constituent les reportages, dignes des récits publiés sous forme d’ouvrages par Albert Londres. Un certain décalage chronologique est donc perceptible entre l’éclatement (voire la fin) d’une affaire et la parution dans Le Petit Vingtième. Ainsi, la parution de Tintin en Amérique a commencé dans Le Petit Vingtième le 3 septembre 1931, l’inculpation d’Al Capone a eu lieu le 5 juin précédent (mais son procès n’a débuté que le 6 octobre). De la même façon, nous pouvons nous pencher sur les évocations des guerres.
La première action armée d’un État présentée aux lecteurs est l’invasion de la Mandchourie, commencée le 19 septembre 1931. Tintin assiste à l’incident de Moukden, commis le 18 septembre 1931 sur une portion de la Société des chemins de fer de Mandchourie du Sud. Des militaires japonais avaient fait sauter la voie ferrée, sur une portion presque insignifiante : 1,50 m d’endommagés. Un train passa même peu après sans le moindre incident !* Ce ne fut qu’un casus belli pour envahir la Mandchourie. Hergé offre dans Le Lotus bleu de belles pages explicites quant à l’invasion militaire, dont la planification préalable est plus que suggérée, avec ses cuirassés et avions, ainsi que ses trains blindés (p. 46 de l’album original).
Dénoncée à la SDN pour ses actes, le Japon quitta ladite organisation le 27 mars 1933. Hergé illustre ce départ (p. 122 de l’album original). Le Lotus bleu parut entre le 9 août 1934 et le 17 octobre 1935. Ainsi, les Aventures de Tintin étaient à l’origine le reportage de Tintin lui-même. Ce n’était pas un faux reporter ou un globe-trotteur ne s’acquittant jamais de son travail. Au contraire. Les lecteurs du Petit vingtième bénéficiaient de ses reportages grâce au dessin d’Hergé. Ce dernier ne serait-il donc pas symboliquement dans la position de l’illustrateur des unes du Petit Journal ? Ne mettait-il pas en images les reportages rapportés par ceux qui les réalisaient ? Les jeunes lecteurs pouvaient désormais avoir conscience de ce qui se déroulait en Chine. Le Lotus bleu n’est pas seulement l’un des plus beaux albums remplis d’humanité de Tintin. C’est un chef-d’œuvre d’accessibilité de l’actualité auprès de la jeunesse.
L’Oreille cassée suivit une perspective analogue lors de sa parution entre le 5 décembre 1935 et le 25 février 1937, en mélangeant des pays réels des pays imaginaires. Les pays réels en guerre sont seulement mentionnés, mais Tintin ne s’y trouve plus. Au début de l’histoire, le célèbre reporter fait sa gymnastique avant de prendre un bain. La radio signale des informations contradictoires dans une guerre qui apparaît finalement lointaine à Tintin, qui ne s’en préoccupe pas : la guerre italo-éthiopienne. La mention d’informations contradictoires venant d’Addis-Abeba et de Rome ne dissimule aucunement l’actualité, en dépit des noms de commandants d’armées fictifs (Ras Zumba et général Pirelli). On note que les Éthiopiens annoncent une victoire contre les Italiens, tandis que ces derniers mettent en exergue leur reprise en main. Il s’agit d’une allusion possible aux opérations de Ras Emrou en décembre 1935, au cours desquelles les Italiens s’étaient trouvés temporairement mis en échec. Tintin ne semble pas réagir, peut-être blasé par le manque de réactions efficaces de la SDN face à la situation (on l’a vu avec le Japon dans Le Lotus bleu).
Auprès de la jeunesse, un certain détachement (tout relatif) vis-à-vis de la réalité et le souci de ne pas choquer le jeune public d’une façon ou d’une autre (c’est pour cette raison qu’aucune romance n’existe dans les albums de Tintin, et non pas pour des raisons psychanalytiques souvent de comptoir ; c’est aussi pour cela que la conclusion de L’Alph-Art proposée par Rodier est excellente pour clore la série) avait certainement été pris en compte. La guerre entre le San Theodoros et le Nuevo Rico est une représentation évidente de la guerre du Chaco entre le Paraguay et la Bolivie (1932-1935)**. L’incident fortuit, Tintin (en uniforme de colonel du San Theodoros) qui a un accident de voiture à la frontière avec le Nuevo Rico (dirigé par le général Mogador), est monté en épingle et la guerre fut déclarée avec pour enjeu le « Gran Chapo », allusion sans fard du « Gran Chaco », vaste gisement pétrolifère.
Hergé présente en arrière-plan des dictateurs fantoches sud-américains (imaginaire solide de l’Amérique du Sud des indépendances du XIXe siècle à la fin des années 80), soutenus mutuellement par des compagnies pétrolières antagonistes : la « General American Oil » contre la « Compagnie anglaise des pétroles sud-américains ». Les guerres du pétrole, connues dans le cas du Proche-Orient et du Moyen-Orient par les mandats occidentaux qui y étaient exercés, montraient aux enfants que les conflits armés avaient des causes sous-jacentes. Le lectorat ne devait pas s’arrêter à des casus belli de surface, comme certains le font encore par exemple en croyant que l’attentat de Sarajevo déclencha à lui seul la Grande Guerre (demandez autour de vous et vous verrez). Nous retrouvons le spectre de « United Fruit » derrière Alcazar dans Tintin et les Picaros, tandis que Tapioca représentait le dictateur sud-américain soutenu par les pays de l’Est (la Bordurie).
Les marchands d’armes sont aussi parfaitement dénoncés. Les puissances européennes étaient alors en pleine transition en matière d’armement, désireux d’écouler leurs stocks d’armes anciennes (qui n’en furent pas moins présentes lors des opérations de la Seconde guerre mondiale de différentes façons) voire de tester certains matériels (ainsi durant la guerre d’Espagne). Basil Mazaroff (devenu ultérieurement Basil Bazaroff) revend à Alcazar et à Mogador les mêmes armes, notamment une arme présentée comme une « toute dernière création »… Le canon de 75 français modèle 1897, arme emblématique de la Grande Guerre ! L’étonnement de Tintin face à l’entretien entre Mazaroff et Alcazar est-il seulement dû au trafic d’armes ou aussi à la surprise de voir la vente de matériel ancien qu’il connaît nécessairement en tant que Belge ayant connu la Grande Guerre étant enfant ? Le vendeur d’armes est une représentation (tant patronymique que physique) du célèbre Basil Zaharoff, célèbre marchand d’armes « cosmopolite » (1849-1936) qui avait par ailleurs contribué à la fondation de British Petroleum (BP). En matière militaire, Hergé fait de Tintin un véritable journaliste d’investigation. Or, Tintin observe, montre au lecteur pour mieux dénoncer… mais, occupé par l’affaire du fétiche Arumbaya, il semble impuissant face aux évolutions militaires.
La guerre du Chaco fit au moins 100 000 morts, avec un cessez-le-feu le 12 juin 1935, soit six mois avant le début de la publication de L’Oreille cassée. La paix ne fut définitivement signée qu’en 1938, ce qui explique pourquoi, dans le paquebot qui le ramène en Europe, Tintin entend à la radio : « On annonce qu’un armistice vient d’être conclu entre le Nuevo Rico et le San Theodoros. Tout porte à croire que la paix sera signée très prochainement. » Quand Hergé commença sa publication, la paix n’était pas signée. Malgré les noms fictifs, rien n’était dissimulé. La guerre était fort bien narrée au lecteur, et avec une grande honnêteté, même si l’imaginaire « armée mexicaine » des armées sud-américaines avait engendré chez lui une nécessaire autocensure quant à la violence des combats et des dommages civils.
Sombres nuages sur l’Europe et impuissance
Mais les nuages menaçants commençaient sérieusement à planer sur l’Europe. L’Île noire est là pour le rappeler. Publiée entre le 15 avril 1937 et le 16 juin 1938, elle atteste de l’émergence d’agents allemands produisant de la fausse monnaie en Écosse, l’un d’entre eux étant un psychiatre allemand établi à Eastdown, dans le Sussex : le docteur Müller. Hergé, lecteur du Crapouillot, avait lu en février 1934 un article à propos d’un « docteur George Bell », un Écossais qui travaillait pour l’Allemagne nazie. Jean-Louis Donnadieu explique que « cet agent secret se livrait à un trafic de fausse monnaie dirigé contre l’URSS, avec l’objectif de couler une économie déjà fragile*** ». Les noms à consonance russe des complices de Müller suggèrent une opération anticommuniste, mais la page 126 de l’album de 1937 montre des images de billets belges, néerlandais, français et anglais.
Les menaces à l’Ouest depuis le retour de la Sarre dans le giron allemand, ainsi que la remilitarisation de la Rhénanie rendent cette sélection de billets fort peu innocente. Le roi Léopold III avait proclamé la neutralité de la Belgique. Était-ce un aveu d’impuissance du souverain ? « Chose curieuse, les faux billets sont tellement bien imités qu’il est absolument impossible de les distinguer des vrais », lit-on dans l’article du Morning News (gentiment traduit de l’Anglais pour les lecteurs du Petit Vingtième !). Aveu d’impuissance des démocraties occidentales tant économiquement que politiquement ? L’insouciance n’est pas de mise, à moins que l’on s’obstine à une lecture en surface de Tintin (quand il ne s’agit pas d’appliquer des préjugés de départ ou des idées préconçues). La guerre économique en vue de saboter la production militaire européenne… Dans un contexte global de réarmement (y compris côté belge), le jeune lecteur ne pouvait pas dire qu’il ne savait pas… Müller vit et exerce en Angleterre. N’est-ce pas un symbole de ce qui donna lieu à la fameuse marotte de la « cinquième colonne » ? Ce fameux complot de l’étranger préparé par des personnages civils innocents en apparence, donc au-dessus de tout soupçon ? Jules Michelet avait insisté dans La France face à l’Europe (1871) contre ces visiteurs et travailleurs allemands qui passèrent en France sous le Second Empire pour mieux l’espionner… Marc Bloch fut témoin d’une pareille rumeur sur le front en 1917… et beaucoup d’entre nous l’ont entendu, appliquée à la Seconde guerre mondiale, du côté de nos anciens encore en vie et ayant vécu 1940…****
La guerre et le cours de l’Histoire commencent sérieusement à rattraper Hergé, ou du moins Tintin et ses reportages. La seconde moitié de la décennie 1930 a pu incarner une « accélération de l’Histoire », expression non dénuée de téléologie, qui est à mettre en relation avec l’idée millénariste de l’« accélération de la fin des temps***** ». Hergé craignait-il la fin de son monde, de son temps ? Son trait était rattrapé par les événements. Autant les albums avaient jusque-là témoigné d’une histoire immédiate encore fraîche, autant la conclusion des événements était devenue différente, et de plus en plus détachée de la réalité. Le « monde du bien » ployait face au « mal », incarné par les totalitarismes, les États conquérants, expansionnistes, piétinant les démocraties pétrifiées par une puissance militaire plus devinée qu’effective et suffisamment traumatisée par la Grande Guerre pour repousser autant que faire se peut l’idée d’un nouveau conflit généralisé.
Tintin en Syldavie (devenu Le Sceptre d’Ottokar) parut entre le 4 août 1938 et le 10 août 1939. L’Anschluss avait eu lieu en mars 1938. L’Autriche avait été phagocytée par l’Allemagne. Quand l’aventure prit fin dans Le Petit Vingtième, les accords de Munich avaient passé par-là, de même que l’annexion de Memel en mars 1939. Tintin part pour la Syldavie (encore un État fictif ! volonté de détachement progressif vis-à-vis du réel ou incertitude quant à l’avenir des petits États d’Europe centrale nés après la Grande Guerre ?) en faisant escale à Prague. La mention de Prague date du Petit Vingtième du 17 novembre 1938. Le 15 mars 1939, la carte avait déjà été modifiée, la Tchécoslovaquie n’était plus. Au retour en hydravion, le trajet n’était plus le même : Douna (ville imaginaire) – Marseille. Nous le lisons dans Le Petit Vingtième du 10 août 1939… Le lecteur pouvait-il être dupe de ce qu’il se passait ? Tintin n’avait-il réussi qu’à retarder une invasion militaire ? Les Bordures avaient un plan avec des divisions d’infanterie, mais également au moins une division motorisée. Tintin s’enfuit de Bordurie à bord d’un avion Heinkel…
La mention de Müsstler peut paraître caricaturale, avec ce nom-valise mélangeant Mussolini et Hitler. Les documents du complot de Müsstler sont pourtant significatifs. Son plan est de semer le trouble pendant la Saint Wladimir, de s’emparer d’endroits stratégiques, avec de lancer un appel à la radio juste avant l’entrée des troupes bordures en Syldavie. Cela ressemble plus à tentative ratée de putsch en Autriche en 1934 (au cours de laquelle fut assassiné le chancelier Dolfüss) qu’à l’Anschluss de 1938 face à Schuschnigg. Hergé avait quatre à cinq ans de retard (visait-il en fait Léon Degrelle et le Rexisme ?****** la Syldavie était-elle une métaphore de la Belgique ?). La guerre était évitée par Tintin, mais n’était-ce pas déjà une nostalgie du passé ? Tintin devenait-il le pompier isolé d’une Europe victime d’un feu qui cessait de couver pour mieux se déclarer ?
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Tous les visuels (c) Hergé / Moulinsart / Casterman
* : https://fr.wikipedia.org/wiki/Incident_de_Mukden
** : Thierry Noël, La Guerre du Chaco. Bolivie – Paraguay (1932-1935), Paris, Économica, 2016.
*** : Les Personnages de Tintin dans l’Histoire. Les événements de 1930 à 1944 qui ont inspiré l’œuvre d’Hergé, Paris, Le Point-Historia, 2011, p. 69.
**** : Fadi El Hage, « Michelet, les Ardennes et Sedan », Le Pays Sedanais, t. 32, 2014, p. 81.
***** : Alexandre Escudier, « Le sentiment d’accélération de l’histoire moderne : éléments pour une histoire », Esprit, 2008/6 (Juin), p. 165-191.
****** : Benoît Peeters a montré dans sa biographie de Tintin qu’Hergé n’avait pas adhéré de façon franche au rexisme, et qu’il s’en méfiait comme tous les « grands mouvements populaires ».
Tintin en Amérique (Fac Similé N&B). Hergé (scénario et dessin). Casterman. 124 pages. 20 euros.
Tintin – Le Lotus bleu (Fac Similé N&B). Hergé (scénario et dessin). Casterman. 124 pages. 20 euros.
Tintin – L’Oreille cassée (Fac Similé N&B). Hergé (scénario et dessin). Casterman. 124 pages. 20 euros.
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