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Camille Pouzol

17 décembre 2018
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  • Époque contemporaine
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Les Vies volées par la dictature argentine révélées aux Grands-mères de la Place de Mai

Vies volées emmène le lecteur en Argentine, 22 ans après le coup d’état du 24 mars 1976 de la junte militaire, pour suivre les pas de Mario sur le chemin de la vérité. Matz et Mayalen Goust nous livrent une fiction sur l’identité et les traumas de la dictature qui pèsent encore aujourd’hui sur la société argentine.

Le 24 mars 1976, l’Argentine est victime d’un coup d’État, une junte militaire s’empare du pouvoir et place à sa tête le général Jorge Rafael Videla. S’ouvre alors la période la plus sombre de l’histoire argentine contemporaine : un régime dictatorial d’extrême droite qui a mis toute son énergie pour épurer la nation de la menace dite « subversive », c’est-à-dire les opposants – réels ou supposés – politiques. Avec un bilan dramatique pendant ces sept années de dictature : 30 000 disparus, pour la plupart assassinés, des centaines de milliers d’exilés et, bien malheureusement, 500 bébés volés par la junte (des nourrissons d’opposants exécutés, placés chez des proches du régime ou des familles « sûres »).

Le 30 avril 1977, l’association des Grands-mères de la Place de Mai défile pour la première fois autour de l’obélisque qui fait face à la Casa Rosada, le palais présidentiel, afin d’obtenir des réponses sur les disparus. Un combat de 40 années débute alors, qui se poursuit encore aujourd’hui, pour la vérité, la justice, la mémoire et le droit à connaître sa véritable identité.

L’action de Vies Volées se déroule vingt ans plus tard, en 1998, alors que les progrès de la science et de la recherche sur l’ADN laissent présager des avancées significatives pour les recherches des grands-mères de la Place de Mai. Les généticiens ont ainsi recours à une séquence ADN (l’ADN mitochondrial) pour établir la filiation entre une grand-mère et sa descendance. Mario, assailli par les doutes sur son identité, pense qu’il est peut-être l’un des bébés volés par le régime du général Videla. Il décide de franchir le pas et de faire le test afin de confirmer ou d’écarter ses inquiétudes. Il entraîne, un peu malgré lui, son meilleur ami Santiago. Cette quête identitaire aura des conséquences pour lui et son entourage.

Le père de Mario préfère regarder le match de River Plate à la télévision plutôt que d’évoquer le passé avec son fils.

Matz et Mayalen Goust parviennent à traiter la gravité du sujet sans basculer dans le pathos à outrance ni dans la surreprésentation des horreurs commises. On peut regretter que le contexte historique ne soit que peu représenté (deux planches dans l’album) et que le combat et le travail effectué par l’association des Grands-mères de la Place de Mai n’apparaissent qu’en filigrane tout au long de l’histoire. Pour autant, le récit parvient à emporter le lecteur sur les chemins de l’Histoire et se centre avant tout sur la problématique de la quête identitaire. Pour ce faire, les auteurs ont recours à la fiction, inspirée de personnes réelles. Un procédé qui leur permet d’éviter l’écueil d’une narration biographique inévitable s’ils avaient opté pour les véritables acteurs de cette tragédie.

Tous les personnages ont un rôle central dans ce roman graphique dans la mesure où, au-delà du duo principal – la paire Mario-Santiago, le double inséparable – les autres protagonistes viennent densifier le récit et étoffer la personnalité des deux héros : Elena, la grand-mère courage de la Place de Mai ; Victoria, la jolie infirmière ; les parents respectifs de Mario et Santiago. Et d’autres encore qui font de cette bande dessinée une voix chorale, celle d’une nation dont les traumatismes passés pèsent encore sur le présent. Le trait poétique, soigné, et épuré de Mayalen Goust apporte une touche de légèreté sans pour autant minimiser le poids du récit. La variation du gaufrier, la multiplication des champs contre champs et la diversité des focalisations matérialisent dans le dessin les tourments des personnages et symbolisent le rude chemin de la quête identitaire.

Une des rares planches qui évoque clairement les années de dictature, avec les exécutions d’opposants, précipités d’un hélicoptère en vol.

Vies volées réussit à aborder les thématiques difficiles que sont la quête identitaire et l’adoption, surtout lorsque celle-ci n’est ni officielle ni légale. Les auteurs posent la question de la responsabilité dans ces adoptions, conséquences directes d’exactions, d’assassinats et de disparitions, sans pour autant prendre parti. Ils soulèvent la problématique des parents adoptifs et de leur propre culpabilité : étaient-ils de bonne foi ? Que savaient-ils ? Étaient-ils convaincus d’œuvrer pour le bien être de la nation ? Le traumatisme que de telles révélations peuvent provoquer est présent tout au long de l’histoire et les personnages principaux s’étoffent au fil des découvertes. Mais au-delà de la gravité des faits, la bande dessinée montre aussi que le combat pour ces vies volées n’est pas vain, comme en témoignent l’identification de 128 enfants (chiffres en cours de 2018) soustraits à leurs parents biologiques par la dictature. Si rien ne pourra effacer les exécutions du tournants des années 1980, les retrouvailles de grands-parents avec leurs petits-enfants sont de réjouissants pieds de nez à la junte militaire.


Vies volées – Buenos Aires – Place de mai. Matz (scénario). Mayalen Goust (dessin et couleurs). Rue de Sèvres. 84 pages. 15 €

Les 5 premières planches :

  • Thierry Lemaire
  • Camille Pouzol
  • Philippe Peter
3.8

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Tags:
  • Argentine
  • Dictature
  • Enlèvement
  • Goust
  • Matz
  • rue de sèvres
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Camille Pouzol

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Les Vies volées par la dictature argentine révélées aux Grands-mères de la Place de Mai – Criminocorpus dit :
17 décembre 2018 à 13 h 05 min

[…] POUZOL du 17 DÉCEMBRE 2018 sur le site de Cases d’ histoire pour en savoir […]

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